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Catégorie : Écolo

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3 février 2017

LES MICROBILLES DE PLASTIQUE INTERDITES DÈS 2018 : À NOUS D’AGIR!

Catégorie : Écolo

Le gouvernement fédéral interdira à l’été 2018 tous les produits de soins personnels qui contiennent des microbilles de plastique. Vous croyez que cette nouvelle ne vous concerne pas? Détrompez-vous!

OÙ SE CACHENT LES MICROBILLES?
Les fameuses microbilles sont en fait de toutes petites billes de moins de 5 millimètres composées de différents matériaux. On les retrouve dans une foule de produits d’usage courant comme les cosmétiques, les produits de toilette, les dentifrices, les gels douche, etc. Leurs fonctions sont entre autres d’exfolier, de nettoyer, d’hydrater.

Mais pourquoi ces microbilles posent-elles problème? Réfléchissons à comment nous les utilisons et à comment nous en disposons après usage. Gel, crème, exfoliant, dentifrice. Ces produits rejoignent ce qu’on appelle les « eaux grises », c’est-à-dire toutes les sources d'eau domestique souillée à l'exclusion de la chasse d'eau des toilettes. Au Québec, dans la majorité des cas, ces eaux poursuivent leur voyage dans les égouts municipaux jusqu’à l’usine de traitement des eaux usées.

UN PROBLÈME DE TAILLE
Alors que se passe-t-il à l’usine de traitement? En fait, les microbilles sont tout simplement trop petites et trop légères pour être filtrées par les équipements traditionnels de traitement. Résultat : les microbilles ne sont pas filtrées et elles contaminent l’environnement aquatique où elles séjournent longtemps, trop longtemps. Déversées dans les cours d’eau, elles interagissent avec d’autres polluants et sont consommées involontairement par les organismes à travers la chaîne alimentaire. Cette pollution représente une réelle nuisance pour les écosystèmes aquatiques. Une étude réalisée en 2015 par Environnement Canada recommandait d’ailleurs que les microbilles soient considérées toxiques en vertu de la Loi canadienne sur la protection de l'environnement (1999).

SOLUTIONS INNOVANTES SIGNÉES ÉCOLOGIE INDUSTRIELLE
Heureusement, une majorité de fabricants canadiens se sont engagés à procéder rapidement à un retrait volontaire et à remplacer les microbilles. Mais par quoi? L’écologie industrielle peut aider l’industrie à identifier de nouveaux matériaux alternatifs plus écologiques. Spécialisée dans la mise en valeur des résidus, cette approche du développe durable peut ainsi dénicher des matières résiduelles qui auront les mêmes fonctions que les microbilles. Vous voulez des idées? Coquille de noix ou coquillages broyés, résidus alimentaires céréaliers, bicarbonate de soude, sable fin, céramique micronisée. Il suffit d’innover.

Pourquoi attendre l’adoption de la loi pour limiter la dispersion des microbilles? Au Canada, pour nous faciliter la tâche, les cosmétiques doivent obligatoirement porter une étiquette indiquant les ingrédients. Certaines marques, comme LUSH et Green Beaver se distinguent par des gammes de produits sans microbilles.

Autre solution : concocter soi-même ses produits cosmétiques-maison : germe de blé, huile de coco, argile blanche, sel de mer, marc de café. Beau, bon, pas cher!

 

source photo : shutterstock

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