x

Catégorie : Sports

François Beauchemin | Hockey Le Magazine | Getty Image

17 juillet 2016 Sorel-Tracy & Cie

François Beauchemin : comme le bon vin avec l’Avalanche

Catégorie : Sports

Le 1er juillet 2015. Le marché des joueurs autonomes vient tout juste de s’ouvrir que, déjà, François Beauchemin s’entend avec l’Avalanche sur les modalités d’un contrat de trois saisons et 4,5 millions $ par année. Une vitesse d’exécution qui en dit long sur l’intérêt que l’Avalanche avait à son égard. Un an plus tard, avec le rendement qu’il a offert avec sa nouvelle équipe, on comprend un peu mieux pourquoi elle l’avait en si haute estime.

De nature plutôt conservatrice, Beauchemin en avait long à raconter aux médias réunis à la Classique de golf Fleury-Beauchemin, le 17 juin dernier, au Club de golf Les Dunes de Sorel-Tracy. Vrai qu’il n’avait que de bonnes choses à dire sur sa première saison avec l’Avalanche – sur le plan personnel, du moins – mais, surtout, il faisait encore une fois beau et chaud et les Sorelois avaient répondu en grand nombre à son appel.

« On est vraiment chanceux, se réjouit-il, orné d’une casquette et d’un polo à l’effigie de l’Avalanche. C’est la neuvième édition cette année et on a toujours eu de belles journées comme celle-ci. On est vraiment chanceux de ce côté-là et les gens de la région nous aident beaucoup avec leur implication. Malgré l’économie difficile dans la région, ils sont présents chaque année. »

Le sujet de discussion bifurque rapidement vers sa première saison dans l’uniforme de l’Avalanche, sa quatrième équipe dans le circuit Bettman après le Canadien, les Ducks et les Maple Leafs. « Le système de jeu était différent, analyse le numéro 32. Évidemment, lorsque tu changes d’équipe, tes nouveaux coéquipiers ne jouent pas de la même manière. Malgré tout, l’adaptation s’est très bien faite. J’ai principalement joué avec Erik Johnson et on avait une bonne chimie. La clé, c’est surtout la communication avec ton partenaire lorsque tu joues beaucoup de minutes comme ça. »

Car des minutes, le Québécois en a cumulées à la tonne sous les ordres de Patrick Roy. Malgré ses 36 ans bien sentis, il a été utilisé en moyenne 25:04 par match, au premier rang de l’Avalanche à ce chapitre. Il a également disputé les 82 parties des siens pour la quatrième fois de sa carrière seulement.

« Quand tu es habitué de jouer 25 minutes par match, c’est difficile de diminuer, reconnaît le Sorelois. C’est pour ça que je travaille fort l’été pour être en forme tout au long de la saison, maintenir un niveau de jeu élevé et mériter mon temps de glace. Car ton temps de glace, tu dois le mériter et si tu ne joues pas bien, il va diminuer.

« Chaque fois que tu disputes une saison complète, c’est toujours le fun, poursuit Beauchemin. Même si j’ai eu des bobos ici et là, ce n’était rien de majeur et j’étais bien content. Pour les points [34], en jouant sur l’avantage numérique, ç’a beaucoup aidé. C’est une facette de mon jeu que j’adore, soit dit en passant. Mais il faudra principalement s’améliorer sur notre jeu en défense l’an prochain. »

Un manque de constance

Comme ç’a été le cas à Montréal l’an passé, beaucoup d’hypothèses ont été soulevées pour expliquer les déboires des Avs en 2015-2016. Manque de leadership dans le vestiaire, manque de communication entre Patrick Roy et ses joueurs, il n’y a rien que nous n’avons pas entendu. Mais selon le vétéran défenseur, il n’y a rien de plus faux.

« On n’a pas eu de problème de ce côté-là, réplique-t-il. La principale raison, c’est le manque de constance. On a très bien joué et on a battu de très bonnes équipes, mais pour une raison difficile à expliquer, c’est lorsqu’on jouait contre des formations de bas de classement qu’on perdait. Ça se passe toujours entre les deux oreilles et avec l’expérience, on finit par s’améliorer… »

C’est un peu ça le problème de l’Avalanche, d’ailleurs. Depuis quelques années, cette jeune formation déborde de talent, mais son manque d’expérience et de maturité semble lui faire mal dans les moments les plus critiques. Pas pour rien que Beauchemin s’attend à ce que tout le monde s’améliore, en 2016-2017.

« Oui, on doit s’améliorer en défense, mais en attaque aussi, prévient le choix de troisième tour (75e au total) du Canadien en 1998. On a eu un marqueur de 30 buts l’an passé [Matt Duchene], mais on aura besoin de l’appui de plus de joueurs que ça. Ça prend une équipe au complet. Si on regarde les Penguins, ils avaient beaucoup de profondeur, du premier au quatrième trio et avec les six défenseurs. Lorsque Trevor Daley s’est blessé, on disait que leur défense allait en arracher, mais les autres qui ont pris la relève ont su bien faire le travail. »

Digne d’un ancien joueur

Même s’il semble faire de moins en moins l’unanimité dans le vestiaire du Colorado, François Beauchemin assure n’avoir rien à dire contre l’entraîneur-chef de l’équipe, Patrick Roy, qui s’est notamment attiré les foudres de plusieurs en critiquant ouvertement Matt Duchene, quelques semaines avant la conclusion de la saison.

« Avec moi, ç’a bien été, jure le colosse de 6 pi 1 po et 208 lb. On se parlait beaucoup, spécialement à propos du désavantage numérique. Oui, c’est un homme émotif, mais il veut gagner et il agit comme un ancien joueur, dans le fond. C’est comme ça qu’il réagit derrière le banc et on voit tout de suite qu’il fait tout pour avoir du succès. On était bien encadré et les directives étaient très claires. Mais je le répète : avoir de la constance tout au long de la saison sera important pour nous en 2016-2017. »

D’ici là, François Beauchemin entend poursuivre son entraînement dans sa région natale de Sorel-Tracy, notamment en faisant beaucoup de vélo, dit-il.

Hockey Le Magazine
Simon Bédard

 

DONNEZ-NOUS VOS COMMENTAIRES

Sorel-Tracy & Cie accorde une importance majeure au contenu des textes publiés sur sa tribune mais n’est pas responsable des erreurs de français de leurs auteurs.

À propos de l'auteur

Sorel-Tracy & Cie

Sorel-Tracy & Cie partage des nouvelles, des communiqués, des chroniques et des événements de Sorel-Tracy et …