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Catégorie : Vivre

Ville Sorel Tracy 375e Sorel Tracy et cie

31 août 2017 Christine Marchand

Ma ville d’adoption

Catégorie : Vivre

Cette année, c’est le 375e anniversaire de la Ville de Sorel-Tracy, cette ville industrielle que l’on malmène trop souvent en parlant de sa défavorisation, de sa piètre qualité de l’air, de son centre d’achats presque désert, etc.

Pour ma part, je veux vous parler de ma ville d’adoption, MA Sorel-Tracy. Je veux vous parler des raisons qui ont fait que j’ai choisi de m’établir définitivement ici. Je laisserai donc le soin à d’autres, qui le font bien mieux que moi, de critiquer notre ville.

Au cours des dernières années, j’ai entendu bien des gens dire qu’ils n’avaient pas réussi à s’intégrer à Sorel-Tracy, à entrer dans les cercles fermés qui s’étaient formés bien avant l’arrivée des « immigrants » (dont je fais partie). Et je dois avouer qu’il y a du vrai, là-dedans : ne devient pas sorelois qui veut. Mais, je vous le confirme, c’est la même chose dans bien des villes.

Cependant, après onze ans passés ici, je peux vous dire que ce qui fait la force de Sorel et qui fait qu’on s’y attache, ce sont les gens au cœur d’or que l’on rencontre à tous les jours (ou presque). Tous ces gens qui font de Sorel mon irréductible village gaulois, comme je me plais à l’appeler.

Sorel-Tracy, pour moi, c’est cette belle école que mes enfants fréquentent et où je les sens heureux et en sécurité, parce que tous ceux qui y travaillent ont l’éducation et le bien être des enfants à cœur.

C’est donner naissance à ses enfants dans une chambre privée de l’unité familiale sous les soins d’une équipe sans pareil.

C’est des soirées improvisées entre amis, où fous rires, bonne bouffe et simplicité sont au rendez-vous.

C’est aller se chercher une bière à la Grange à Houblon et en ressortir avec de la bière, du vin, un sac de granola et une bavette de bœuf, tout ça grâce à la passion contagieuse des deux propriétaires.

C’est entrer à la Boucherie Sorel et être accueillie comme une reine par le personnel souriant et attentionné qui y travaille.

C’est se réaligner les chakras avec Karoline English, une guide exceptionnelle vers notre vie intérieure.

C’est aller à la SAQ et discuter de la météo avec une employée qui demande des nouvelles de mes enfants à chaque fois que je la vois. C’est écouter une autre employée me raconter, des étoiles plein les yeux, ses souvenirs d’enfance dans un pays lointain.

C’est aller souper à l’Hôtel de la Rive et se faire demander par la serveuse si ma fille aime toujours autant ses chats. C’est croiser cette même serveuse chez Metro la semaine suivante et me surprendre de son grand sourire à mon intention, parce oui, elle m’a reconnue.

C’est s’asseoir au Saint-Thomas, hésiter sur le vin blanc à choisir et se faire recommander un vin d’importation privée par le propriétaire, qui nous le fait gracieusement gouter en jasant de la pluie et du beau temps.

C’est entrer chez Frou Frou et passer des heures (j’exagère à peine) à essayer des sous-vêtements jusqu’à ce qu’on ait enfin déniché et ajusté le bon modèle pour moi.

C’est arriver chez Chaussures LaBarre et, avant même d’avoir fait le tour du magasin, entendre Philippe me dire qu’ils auront bientôt des « petits points » pour répondre aux besoins des « médames » qui, comme moi chaussent du 5.

C’est aller patiner au Carré Royal et s’émerveiller des embellissements qui y ont été faits au cours des dernières années.

C’est lutter pour que le gouvernement fasse marche arrière dans le dossier du bronchoscope et gagner cette bataille.

Je pourrais passer une partie de la journée à vous énumérer ce que j’admire de ma Sorel-Tracy, mais je pense que vous avez compris le sens de mon propos.

Habiter à Sorel-Tracy, c’est prendre pour acquis que, si on se donne la peine d’y vivre réellement, si on se donne la peine d’entrer en contact avec les gens, on ne sera jamais un « immigrant » bien longtemps.

Là-dessus, bonne fête Sorel-Tracy!

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À propos de l'auteur

Christine Marchand

Étant originaire de la Beauce, je suis atterrie dans la région de Sorel-Tracy en 2006. À l’époque, j’é…